- LATCHI RAÏSA -

LATCHI RAÏSA

Avec cet album qui respecte tous les codes du jazz manouche tout en revendiquant une incontestable originalité, Cordeone entre par la grande porte dans la cour très sélecte des as du swing. Rares sont les accordéonistes qui peuvent s’en prévaloir.

Le parrainage de Marcel Loeffler, maître du genre, qui a soufflé à Cordeone le titre de son album, Latchi Raïsa (« Bon voyage », en langue romanès), parle de lui-même. Si l’on ajoute que Marcel se retrouve ici invité sur un titre, à l’accordina, l’on aura tout dit de l’estime que se portent les deux artistes.

Honoré par la présence de deux autres pointures du style manouche, celle du guitariste Samson Schmitt et du violoniste Costel Nitescu, cet album se présente donc comme une véritable invitation au voyage, par son contenu musical comme par l’imaginaire qui en résulte, chacun des titres qui le composent faisant intervenir le nom d’une ville du monde, égrenant un parcours à travers les paysages et les continents (Europe, Amérique, Afrique, Asie).

La roulotte de Liberchies 

Pour son premier album de jazz manouche, Cordeone a souhaité dédier un titre au grand maître du style. Ce premier morceau fait donc référence à l’accident qui a changé la vie de Django Reinhardt.

Bombay Swing 

Après Liberchies en Belgique, Cordeone nous emmène vers Bombay pour un voyage en Inde.

Pescadores de Espinho

Si vous allez à Espinho, au Portugal, vous pourrez voir les courageux pêcheurs apporter du poisson frais sur la plage très tôt le matin. Ceci est un hommage à leur dur labeur et la guitare portugaise (jouée ici par Cordeone) semble raconter leur histoire.

Prizren Violin

Ce titre est dédié au grand violoniste Lurian Ymeri, originaire de Prizren, au Kossovo. Ce génie du violon a arrêté la musique après être tombé gravement malade. Il n’a plus jamais donné de nouvelles et s’est réfugié dans la religion. Cordeone et Lurian avaient tissé des liens très forts d’amitié et jouaient ensemble dans le groupe Akoma. Ce morceau est une lettre qui est lui adressée.

Hong Kong Crying 

Fan de Bruce Lee, Cordeone a écrit ce thème en son hommage. Aucun rapport avec le jazz manouche, mais tout à voir avec l’artiste et sa complexité culturelle !

Segredos de Lisboa

Cordeone est aussi chanteur de Fado, ce style musical propre à la ville de Lisbonne. Il dévoile ici quelques secrets intimes propres à la cité des sept collines.

Paris de mauvaise humeur

Cordeone nous parle ici de sa relation particulière avec Paris. Une chanson d’amour un peu différente…

Montlouis Waltz

Lorsqu’il n’est pas chez lui à New York, Cordeone pose ses bagages à Montlouis-sur-Loire, en région Centre. Cette valse est un peu la vision que l’artiste se fait de cette ville paisible et charmante.

Detroit’s Double M Blues

Également fan de hip hop, Cordeone a écrit ce blues pour le rappeur américain Eminem. L’écoutera-t-il un jour…

Anjouan

Pour son premier voyage en Afrique, Cordeone est allé faire une tournée aux Comores et est tombé sous le charme de l’île d’Anjouan. Sa pauvreté, mais surtout son accueil et son métissage culturel ont inspiré ce titre.

Choro pra Bahia Sorrir 

Ce choro est dédié à Everton Isidoro, ami et percussionniste new-yorkais d’origine brésilienne, de la région de Bahia plus précisément. 

Diva de São Vicente

La « diva aux pieds nus » ou la « diva de São Vicente » étaient les surnoms donnés à la grande Cesaria Evora, dont la musique a bercé l’enfance de Cordeone et l’a énormément influencé.

Ma Gadji

Gadji est la marque d’accordéon développé par Stéphanie Simon. C’est sur ce magnifique accordéon que Cordeone joue. Depuis qu’il l’a entendu sur un album de Marcel Loeffler, une véritable histoire d’amour est né entre cet instrument et l’artiste !